Le démarrage se fait comme prévu et les puits, très bien équipés, sont avalés rapidement…

Première épreuve : l’engoncement des combis étanches : russe pour Tristan et testée en lac la veille... le tour du cou en latex peut être ajusté via une découpe propre, mais ce sera pour la prochaine fois car nous ne sommes pas équipés pour une telle opération. Inconfort garanti ! Ma combi Crewsaver, quant à elle, vieillissante, connaitra une belle voie d’eau par le cou, sur le chemin retour par chance …

Après un petit détour involontaire dans la galerie Pendragon, nous rejoignons la galerie 13 qui reste une merveille de progression, successions de voie d’eau, bassins, gours, marmites et passages concrétionnés, sans parler des fossiles qui décorent les parois de calcaire sombre. Au dernier bassin franchi, nous ne tardons pas à enlever le haut des combis étanches, pour respirer librement et aller voir la rivière du Puits et son siphon. Une mesure de conductivité et température indique exactement les mêmes caractéristiques que l’eau de la rivière Lancelot, mesurée un peu plus d’une heure auparavant. S’agirait-il de la même zone noyée qui se vidange via deux rivières distinctes ?

La première galerie annexe se situe côté gauche, environ 200 m avant la rivière du Puits : la topo démarre dans une belle section de 1 x 2,5 m nettoyée par les crues, il s’agit d’un aval secondaire. Après une courte descente, une grande fracture détermine un axe amont-aval : vers l’amont les dimensions s’amenuisent après quelques mètres, et vers l’aval, un Tristan téméraire réussit à franchir un passage étroit en S suivi d’un coude à gauche pour retrouver un secteur où la fracture s’élargit. La progression est relativement aisée sur 50 m et se termine sur un bassin profond d’où semble se détacher une galerie noyée. Cette galerie, d’une longueur totale de 120 m est baptisée la galerie de l’Estranglement.

Nous nous dirigeons ensuite vers la prochaine bifurcation, 50 m en aval dans la galerie 13 où plusieurs points d’interrogation sont dessinés sur la topo. Le départ latéral le plus évident est topographié sur 50 m jusqu’à un bassin profond qui rejoint la galerie principale. Cette boucle « du Pendu » est décorée de magnifiques fossiles, dont un échinoderme parfaitement conservé faisant environ 10 cm de diamètre.

Une autre galerie amont se détache à angle droit : le sol est couvert d’un ancien plancher stalagmitique transformé en mondmilch et une fracture ouverte rectiligne tranche le plafond sur les premiers 15 m. la topographie est arrêtée au niveau d’un passage bas, emplacement d’un ancien lac siphonnant. Le passage se prolonge au-delà en devenant argileux.

Au final, ce sont 195m de nouveaux conduits qui sont topographiés lors de cette belle sortie (12 heures TPST).

Mesures EC/T avec WTW JP

  • Lancelot : 338 uS/cm, 6,8°C – 30 L/s estimé (11h00)
  • Rivière du Puits: 338 uS/cm, 6,8°C – 40 L/s estimé (13h00)