Participants : Ludovic Savoy, Bertrand Montreuil, Denis Favre.

L’idée est de faire un petit bivouac léger près du fond pour pouvoir en faire un max sans se « taper » un retour à point d’heure. Les kits standards se révèlent vite bien trop petits pour contenir matelas, sacs de couchage etc… Il faut donc passer au modèle supérieur dit kit sherpa… eh bien ça va donner dans les passages bas !

Vendredi 16h nous entrons dans les Follatons… c’est pas une heure pour commencer une expé ! Qu’à cela ne tienne nous avons notre plan. 19 h Après une approche sans encombre si ce n’est une buée intense sur mes lunettes et une sensation de bouillir tant il fait chaud…nous sommes à pied d’œuvre pour commencer la topo. Nous sommes dans la première galerie à droite après la tyrolienne. Pierre nous avais montré ce départ lors de l’explo de Fangine et nous avais dit que cela avait été reconnu jusqu’à un lac profond.

Après un bon repérage jusqu’à la fin des traces, et un casse-croûte, nous entamons la topo sans grand enthousiasme il faut le dire, tant il y a de boue par endroit… De multiples traces de mise en charge attestent que plusieurs passages doivent se transformer en grand lac en temps de crue.

Cette zone boueuse se poursuit jusqu’à un lac que nous pouvons franchir en oppo sans se mouiller, au-delà, la galerie remonte sur quelques mètres et nous échappons enfin à la boue. Le profil du conduit est un peu plus petit avec en moyenne 1.2m de large et 2.5m de haut, le tout aligné sur un recoupement de faille qui nous fait sans cesse changer de sens mais qui reste orienté N-W. Le courant d’air vient de face… finis le temps de la buée sur les lunettes !

Le sol est de plus en plus propre et creusé de superbes lames comme dans la galerie des épées, les murs regorgent de fossiles d’éponges, oursins, rudistes et autres bestioles marines. Les flaques au sol sont peuplées de nombreux Nifargus assez dodu… Toutes ces victuailles et nos estomacs qui gargouillent !

L’heure tourne, la fatigue se fait sentir… mais la motivation de Bertrand à dessiner sur le pda nous remotive et nous tenons nos postes ! A un moment, nous craignons de voir l’explo se terminer sur un siphon car le passage au raz de l’eau n’est guère engageant, mais les fées bienveillantes ont placé un joli shunt qui nous permet de passer au sec.

Finalement vers 3h du mat c’est le repli ! Pourtant en face, la suite nous tend les bras, mais ce sera pour une autre fois. Avec 750m de topo nous avons bien mérité un peu de repos !

Le bivouac est monté dans Glaisine juste à côté du départ topo. Après une rapide collation chaude nous nous couchons, Il est 4h 30 du matin. Levé à 11h du mat après une nuit un peu fraîche mais très reposante, nous levons le camp sans rien laisser sur place si ce n’est que l’empreinte d’une omoplate dans le sol argileux de notre bivouac.

Samedi 16h nous sommes accueillis par un superbe soleil et un bouquet de fleur sur la voiture, que rêver de mieux !

Denis