Un dernier tri bouffe, puis on rejoint l’entrée des Follatons raisonnablement chargés. Les puits sont bien secs, la suite aussi (à part la galerie du Graal, où plusieurs flaques ont la fâcheuse tendance à être mal placées, et d’être en plus boueuses…).

Le long parcours jusqu’à Fangine se passe sans encombres mis à part un manque d’anticipation avant le Labyrinthe des Eclaireurs ! Nous rajoutons un bout de corde au niveau du ressaut puis du lac qui mènent au début de la galerie Fangine.

Les sur-combinaisons nous attendent pour un nouveau franchissement des passages bas, humides et argileux, ce qui n’empêche pas d’arriver au bivouac un peu boueux et quand même mouillés jusqu’aux genoux (au moins…).

Après un repas vite englouti, nous partons kit à la main retrouver la galerie Zéphyr et son terminus provisoire ; le courant d’air est moins marqué qu’en Juillet : c’est normal, la température extérieure a chuté. On sort le DistoX et c’est parti dans une galerie qui se poursuit à angle droit de celle explorée en juillet, les dimensions restent similaires et permettent de progresser en général debout. Après un petit lac, un passage au-dessus de grosses lames tombées du plafond est franchi sans s’attarder : en effet l’équilibre entre lames et paroi n’inspire guère confiance. Un nouveau lac se présente, aisément franchit en opposition, puis après un passage plus bas et argileux, on débouche dans une galerie sombre et un peu lugubre mais magnifiquement décorée de fossiles, en particulier des coraux.

Deux petits lacs et un passage argileux font suite puis l’on retrouve une galerie un peu plus spacieuse bientôt entrecoupée par un passage descendant (R2) ; en bas, la galerie relativement basse de plafond est tapissée de glaise puis se relève au niveau d’un lac. De l’autre côté une pente de glaise remonte vers un passage surbaissé, terminus de la topographie (environ 450 m de levés). Le courant d’air est bien présent, mais la suite semble se diviser en plusieurs conduits de taille réduite. Afin d’en avoir le cœur net, nous décidons de pousser la reconnaissance un peu plus loin : il faut effectivement se mettre à quatre pattes dans la glaise, il y a plusieurs départs, certains sont vraiment étroits… par chance, un passage surbaissé puis en méandre resserré débouche sur du plus gros. Il faudra revenir !

Nous mettons une bonne heure pour revenir au bivouac, en réalisant que cette galerie Zéphyr, bien que relativement confortable, nécessite à plusieurs reprises de se mettre à quatre pattes ou de pousser le kit devant soi… Marc fait de la cuisine, c’est bon et copieux, du coup ça fera aussi le repas du lendemain midi. On ne tarde pas à s’allonger sur nos matelas humides pour une nuit relativement confortable.

23 août

Réveil vers 7h00, il fait frais et humide, mais cela ne devrait pas être une surprise… On fait tourner le réchaud et après un bon thé brûlant, la machine se remet en marche. Nous optons pour une visite fouillée du début de la galerie de Traverse afin de chercher d’autres emplacements de bivouac potentiels, en particulier plus spacieux, et voir si d’autres départs de galerie pourraient exister avant que Traverse ne se transforme en une suite de passages bas… Le résultat est mitigé avec l’identification d’un seul endroit de bivouac confortable, mais accessible seulement après deux passages surbaissés.

Nous retournons au bivouac pour un dernier repas, puis sur le chemin du retour nous jetons un coup d’œil à la galerie non topographiée qui part sur la gauche au niveau du passage concrétionné avant la boue de Fangine. Cette galerie devient vite basse de plafond mais pourra être topographiée lors de la prochaine sortie.

On rentre ensuite en direction des Follatons, en adoptant un « rythme de croisière ». La sortie se fait sans encombres vers 17h… Assez tôt pour un nettoyage du matos dans l’Orbe…