Une fois équipés, le duo s'engage dans l'entrée de la caverne, peu de courant d'air ce matin, suite au rafraîchissement des températures, une fois la porte ouverte, Millepattes branche son appareil sur la ligne en place et ne constate pas de résistance électrique, donc le passage doit être libre...

nous nous engageons dans le parcours, sans omettre de remplir le carnet de présence, puis reprenons le parcours direction la Polaire, de nombreuse petites flaques nous démontrent que les dernières pluies ont bien suintés jusque ici, mais que les galeries n'ont subis aucune mise en charge.

Une fois le ressaut de 4 mètres descendu, nous approchons du siphon, aie, se dit le Millepattes, il reste à peine 20 cm. d'espace sous le manche à balai qui sert de support à la poire de contact, qui elle, se trouve à l'horizontale! Millepattes demande un instant de silence afin de vérifier le bon fonctionnement de la poire en la soulevant gentiment jusqu'à percevoir le déclic qui ferme le circuit Effectivement, 5 cm. plus haut, le déclic se produit, avisant à l'entrée que le siphon est amorcé.

Le réglage est donc juste, car effectivement le passage à été limite! En effet, vers la fin du siphon, nous n'avions plus pieds et de l'eau jusqu' au naseaux! Il était temps de prendre pied sur l' échelette pour se sortir du bouillon! Ce siphon se remplit donc d'abord par les eaux d'infiltration qui percolent du plafond en fissure, car il n'y a pas eu de crue quelconque qui a parcouru la galerie dernièrement.

Après ce bon bain du matin, le passage de l'écluse à la montée n'est plus qu'une formalité, grâce à l'échelette en place, le ressaut Guillaume Tell est gravi en opposition en utilisant la corde à noeuds comme simple assurage, celle-ci étant tellement glissante! Spider-glaise na pas non plus posé de problème maintenant que nous avons trouvés les meilleures positions pour le franchir!

Un peu plus haut, Millepattes s'emploie à dégager un bloc qui encombrait le "passe-plat", petit passage au dessus d'une lame de roche horizontale, bien pratique pour y glisser son kit en avant, pendant que l'on franchi l'obstacle par en-dessous ou un creux permet un peu plus de dégagement, puis il suffit de récupérer le kit à l'autre bout et le tour est joué!

Le dernier obstacle à franchir est une fissure étroite ou la progression à l'égyptienne est de rigueur, l'argile et le mondmilch dont nous sommes enrobés facilitent la progression en faisant office de lubrifiants naturels!

Arrivés à l'Hexagal nous entamons la dernière "ligne droite", façon de parler puisqu'il s'agit de franchir le labyrinthe des Gnomes sans se planter! ce qui na pas manquer d'arriver, puisque' à l'un des nombreux carrefour; Millepattes à pris trop vite à gauche et à du rebrousser chemin au bout de quelques mètres! C'est vrai que tous ces petits boyaux se ressemblent et qu'il y a de plus en plus de traces de passages, alors ont si embrouillent assez vite, jusqu'à que l'on se trouve des points de repères à mémoriser, dont au carrefour un bloc planté au milieu tel une borne!

Le bon parcours étant cette fois acquis, nous débouchons enfin au milieu du Cataclysme, ou cette fois, décision est prise avant toute chose, de dérouler un fil d' Arianne pour sécuriser le meilleur parcours pour progresser sous cette gigantesque trémie sans se perdre à nouveau dans le dédale de blocs instables omniprésents!

Même en choisissant le parcours le plus direct, les 75 mètres de la pelote du Millepattes sont vite déployés, mais permettent de se sortir du monceau d'éboulis! Le bout de la ficelle est amarré, puis nous redescendons à nos kits afin de se mettre au boulot à partir du dernier point topo laissé par nos prédécesseurs, et nous attaquons la topographie des lieus dès cet endroit.

Pas évident de dessiner un tel environnement, en effet, une seule paroi est faite de roche en place, tout le reste n'est qu'un empilement instable de blocs de toutes grandeur, allant du simple caillou au bloc gros comme une maison!

Séb. décide de reprendre les mesures à partir du dernier point topo visible sur le passage et de remonter à partir de cet endroit... Millepattes place la cible quelques mètres plus haut et le travail peut commencer... De mesure en mesure, de croquis en croquis, nous progressons gentiment jusqu'à une petite salle intermédiaire ou nous décidons de redescendre à nos kits pour aller se sustenter, après quoi, nous finissons les mesures de la petite salle et, l'heure avançant, nous décidons de s'en tenir là pour aujourd'hui, la suite du cheminement est tracée par le fil d' Arianne, un point topo est marqué au point de dernière mesure et nous remballons le matos pour le retour, Seb. désirant être dehors pour 17 heures, nous reviendrons ultérieurement poursuivre notre travail de bénédictin!

Cette fois, pas de problème pour retrouver la sortie grâce à la ficelle! Nous reprenons les boyaux du labyrinthe des Gnomes et rampons jusqu'à l'Hexagal avant d'enfiler la galerie Polaire. Le passage de l'écluse est probablement plus ardu au retour qu'a l' aller, en effet, il faut d'abord passer les jambes de l'autre côté, tout en restant à l'égyptienne puis se laisser glisser après avoir bien expiré pour être le plus mince possible! Millepattes s'y engage en 1er, puis réceptionne les kits en aval pour les déposer sur le débarcadère, puis, voyant que Seb. ne suit pas, retourne en arrière afin de lui filer un coup de main, ou plutôt un coup d'épaule pour lui aider à remonter, vu qu'il était coincé en travers de l'étroit goulet!

Un peu plus loin, le fameux siphon c'est encore enrichi de toute l'eau que nous lui avons envoyé en barbotant dans les bassins supérieurs et le passage s'effectue à la limite de l'apnée! Pas de doute, dorénavant, l'automne approchant, le contrôle du passage au moyen de l'ohmmètre sera la règle avant de s'engager dans ce secteur!

Une fois quitté la Polaire, le bain dans le Lac des Fruits défendus est le bienvenu, d'autant que celui-ci a vu son niveau remonter un peu grâce aux dernières pluies...

ensuite, le retour n'est qu'une formalité est, parvenu au carnet nous entendons du bruit et des voix au-dessus de la porte... Seb. pense que des collègues arrivent à notre rencontre... -Plutôt des touristes de passage! Lui fait le Millepattes, connaissant les très nombreuses visites que l'ancien parcours des Fées font l'objet tous les week-end.

Est effectivement, une fois ressorti de la faille des Lausannois, nous apercevons deux quidams en train d'inspecter tous les recoins autour du bloc de l'autel en-dessous de la grande cheminée!

Nous reprenons la direction de la sortie et attaquons le dernier effort sous la forme de la remontée au parc afin de nous rechanger et avoir le plaisir de remettre des habits secs avant de nous séparer pour regagner nos pénates d'ici à la suite de nos travaux Cataclysmiques! Le Millepattes