Pour cette sortie nous sommes 4 ce qui nous permet de faire deux équipes, une en amont avec du matériel vertical qui s’occupera de descendre le P8 et P11 (Claude et Bertrand) et une équipe en aval avec la combi étanche pour aller au-delà du profond bassin entrevu la fois passé (Sylvain et Denis).

Rapport de l’équipe amont par Claude Rossi

Denis et Sylvain préfèrent aller continuer du coté aval et nous laisser explorer l’amont, on se demande pourquoi.

C’est vrai que dans cette galerie, l’aval avec sa roche bien propre et ses jolis bassins semble plus sympathique que l’amont avec ses deux puits de 8 et 11m à descendre mais tapissés de glaise. De plus il est bien connu qu’en aval il y a de forte chance de buter sur un siphon et qu’en amont le Far West nous tend les bras…

Après la soupe dans la salle Ondine, l’équipe « étanche » part coté aval et nous prenons le méandre amont joliment érodé qui se sépare en Y assez vite en deux branches plus petites. On commence par la branche de droite car on peut équiper avec des amarrages naturels.

Bertrand descend, j’entends des ploufs. Il avance quelques mètres en opposition, les parois s’élargissent et ça devient profond. Il n’arrive pas à voir la suite qui part à droite.

On décide d’aller voir par le puits de la branche de gauche. Deux spits plus tard, je descends, j’arrive également les pieds dans l’eau. De là je vois mieux le bassin, large et profond, mais pas de suite à l’air libre. Je remonte et Bertrand va voir en face en opposition. 5m plus loin il trouve le boyau qui rejoint le haut du puits de droite. Il trouve également un 3ème puits plus large, incliné qu’il peut descendre grâce à un amarrage naturel.

Là plus de doute, c’est noyé de partout. On déséquipe et on nettoie le matos boueux dans les flaques à l’embranchement. Il nous reste un objectif, une remontée dans la zone de l’éboulis de l’entrée de la salle Ondine. Bertrand trouve un passage au début de l’éboulis qu’il peut remonter et ensuite traverser en haut du puits précédent la salle Ondine et quelques mètres plus loin rejoindre une salle qu’il avait déjà explorée par une galerie légèrement humide en hauteur avant le R4. Nous nous contenterons de topographier ce bouclage de 70m qui permettent de dépasser les 30km du réseau avec l’aide néanmoins de l’équipe « étanche ».

Rapport de l’équipe aval par Denis Favre

Après un sympathique arrêt casse-croute à la salle ondine, nous enfilons nos combis étanches et rejoignons rapidement le terminus topo au bord du bassin.

La topographie de bassins quand on n’a pas pieds c’est le meilleurs moyens de faire foirer la sortie en bousillant le matos… j’opte donc pour un max de précautions et arrive a shunter en partie la partie nage moyennant quelques acrobaties, ouf tout est reste sec on peut poursuivre dans un méandre confortable. Par endroit l’argile déposée sur les parois rend la progression très glissante tandis qu’à l’inverse certaines portions très propres sont de véritables découpes combi.

La direction générale part vers l’Est ce qui nous laisse espérer une future jonction avec Pendragon, mais l'affaire est loin d’être gagnée d’autant plus que le plafond semble s’abaisser progressivement...

Une série de profonds bassins nous obligent à nouveau à progresser du bout des pieds ou retenus a des prises argileuses pour ne pas nager. Evidemment je finis par devoir barboter tant bien que mal avec le matos topo entre les dents…

Bien qu’étanche, le Disto n’aime pas l’eau et une grosse tache rouge floue a remplacé le pointeur laser. Tout est trempe et gavé de boue… !

Encore quelques visées et nous sortons de cette zone humide, ouf. J'en profite pour nettoyer le matos topo ce n’est pas du luxe.

La suite se poursuit par une étonnante série de 4 profonds gours étonnamment secs mais tartiné d’argile rendant la progression pénible.

Au loin un grondement se fait entendre... Oulala c’est bon signe !!!

Imperturbable nous résistons à la tentation d’aller voir, et topographions dans un vacarme de plus en plus prometteur.

Un petit ressaut descendant de 2m nous livre l’accès à la rivière, ce doit être l’amont de la rivière Lancelot vu le débit d’environ 30 litres secondes.

L’eau sort d’un puits noyé, nous prenons donc l’aval de 1.5 X5m avec de belles traces d’érosions et le suivons jusqu’à une faille transversale étroite ou toute la rivière disparaît. De la mousse de crue recouvre les parois laissant bien imaginer l’ambiance en crue…

En face la galerie continue au sec et sans trop de dépôt d’argile. Encore plusieurs centaine de mètres ou la galerie a tendance à se diviser et faire des petits bouclages, puis nous débouchons dans une galerie transversale beaucoup plus grande. Avec un départ amont et aval ¬... C’est sur cet arrêt prometteur que nous stopperons l’expo de ce jour pour retrouver Claude et Bertrand qui finissent leur topo. Nous remontons ensemble vers la surface que nous atteignons à 22h soit une sortie d'un peu plus de 12h.

Photos de Sylvain Sommer

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