Participants: Explo: Denis Favre, Bertrand Monteuil, Ludovic Savoy (SSG), Jérome Perrin (SCVJ, GSL), Damien Linder et Juilen Fresar (SCJ). Visite: Valerie Linder (SCVJ) Raphael Lachat (GSP), Christian Chopard et son épouse

Nous avons tous rendez-vous au Rio Bar. Cette fois, la table devient petite. Nous sommes six à partir pour une explo dans le secteur de Pendragon mais seront accompagné par une délégation de spéléo jurassien qui veulent profiter de l’occasion pour visiter les Follatons. Nous sommes également rejoints par Albert Maillefer et son épouse qui doivent être les plus proches habitants des Fées, spéléo de surcroit. L’effet de groupe aidant, l’effet inertiel est bien présent. Après un café c’est parti pour le réseau. Sur le chemin, nous croisons une équipe du Spéléo Club Cheseaux qui part en expé dans la Grande grotte des Fées pour aller démonter le bivouac. Initialement ils devaient tenter une jonction Gulliver-Guenièvre mais le mineur de l’équipe étant au fond du lit l’objectif a dû être réadapté.

L’hiver peu précoce aidant, la route d’accès au Fées semble praticable et nous pouvons charger le 4x4 de Damien pour acheminer le matériel au plus proche du trou. 

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Sur les pistes de fond, peu avant les Follatons (photo R.Lachat)

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L'entrées des Follatons (photo R.Lachat)

C’est vers 10h30 qu’une longue ribambelle de spéléo pénètre dans les Follatons. Une fois à la Cafétéria, nous enfilons nos étanches et c’est, nos chambres à air sous le bras que nous partons canoter dans la galerie des Lacs. Valérie Linder et Raphael Lachat nous quittent afin de visiter une partie du réseau et remonter dans l’après-midi.  Le long du parcours jusqu’au terminus, Jérôme qui a eu la bonne idée de prendre son conductimètre profite de faire quelques mesures de conductivité dans les différents arrivées d’eau du secteur.  Nous avons, le long du parcours, le temps d’élaborer de nombreuses théories hydrogéologiques plus ou moins farfelues sur le réseau.

Vers 13h00 tout le monde déballe son pic nic et nous formons les équipes pour la suite de l’aventure.

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En chemin pour le débarcadère (photo R.Lachat)

 
Jérôme et moi allons continuer l’explo de Pendragon dans la rivière. Denis et Bertrand vont aller explorer une galerie annexe qui devrait jonctionner avec une galerie explorée lors de la précédente exploration. Damien et Julien vont aller topographier une partie des différents départs non explorés de Pendragon.

Vers 14h00 tout le monde se met en branle. On attaque la Rivière de Pendragon dans de profonds bassins. La rivière débite environ 15 l/s pour une température anormalement « chaude » de 8.5°C ! Les dimensions sont de l’ordre de 2 à 3 mètres de larges pour 5 à 8 mètres de haut. La rivière ronronne. C’est assez incroyable de pouvoir faire de la pointe dans des galeries comme ça ! En hauteur, on aperçoit plusieurs galeries qui rejoignent le réseau.  Après une cinquantaine de mètres, on constate que le débit diminuer subitement. Nous avons loupé une résurgence en fond de vasque. En hauteur, une galerie que nous supposons être le shunt actif. On continu dans la galerie principale et retrouvons la rivière après un coude à droite. Celle-ci se perd dans une marmite et rejoint la résurgence précédemment entrevue. La galerie en hauteur ne semble donc pas être un shunt actif de notre rivière. A partir de ce moment, la galerie a perdu environ la moitié de son volume et ne mesure plus que 1-1.5 mètre de large, par 3-4 mètres de haut. La pente est nettement plus faible qu’avant et le courant à peine perceptible.  Après un passage bas très aquatique, nous prenons pied à la base d’une belle cheminée que Damien et Julien arriveront à escalader en libre plus tard dans la journée. La rivière continue toujours dans les mêmes dimensions. Peu de temps après, une sévère voute mouillante nous oblige à tremper la tête sous l’eau, nous n’avons même pas notre fond tellement la vasque est profonde. La visée topo passera juste l’obstacle, le laser au ras de l’eau. On peut continuer le reste de la progression dans une galerie aux mêmes dimensions mais toujours très aquatiques. Après une centaine de mètres de progression, le verdict tombe. On bute sur un siphon, mais quel siphon ! Une magnifique vasque émissive de 2*3 m. Elle ne semble pas plonger profondément mais bloque belle et bien la progression pour cette fois. Je me réjouis d’avance d’aller tremper mes palmes dans ce siphon, mais c’est une autre aventure.

Avant de plonger, nous allons pour les prochaines sorties, continuer les explos plus évidentes, notamment par la galerie 13, afin de voir si un shunt est possible.  Peu de temps après cette découverte, nous sommes rejoint par Damien et Julien qui ont pu faire pas mal de bouclage dans Pendragon. On fait tous demi-tour et finissons par croiser Denis et Bertrand qui revient de leur topo. Ils ont bouclé Pendragon et la galerie 13 à 3 endroits différents. Un véritable labyrinthe se dessine dans le secteur ! Ayant encore un peu de temps à disposition et s’étant rassasié un peu plus tôt, ils décident d’aller topographier le shunt que nous avions repérés dans la rivière. De notre côté, nous décidons d’aller manger en direction de la galerie Arthur. Damien et Julien en profite pour nous faire découvrir un gros shunt exploré un peu plus tôt. Une belle voute mouillante égaie le parcours. On continue la progression jusqu’au début de la galerie Arthur ou nous mangeons enfin. Il est 22h00. On retourne ensuite à la cafeteria enlever les combi étanches. Denis et Bertrand nous rejoignent et on attaque tous la remontée.

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Le Puits de la Peur (photo R.Lachat)

Tout le monde sera dehors vers 1h30. On rejoins tous la voiture à Damien. Heureusement il n'a pas trop neigé et nous n'avons pas besoin de creuser. On peut charger les sacs dans le coffre et reagnons la route principale. Après les transvasages d'usage c’est direction le pub de Vallorbe pour une bonne bière !