29 novembre 2014 exploration de la galerie 13 deuxième partie.

Participants : Bertrand Montreuil, Denis Favre.

Il est 10h du matin, nous quittons le soleil émergeant de la brume pour rejoindre les profondeurs et leurs secrets. Les puits sont peu arrosés, et dans le Graal il ne reste que quelques vasques remplies d’eau.

Arrivés au vestiaire, nous mettons la combinaison étanche et c’est parti pour le canotage sur les lacs. Comme à chaque fois, je suis émerveillé par la couleur émeraude de ses grandes laisses d’eau et j'en profite pour faire quelques images vidéo. Vient ensuite la galerie Arthur que nous rejoignons par le labyrinthe de Brocéliande qui se révèlera bien aquatique mais pratique. Et pour finir, après trois heures de progression nous rejoignons le fameux terminus de la galerie 13. Il est 13h : il fallait le faire quand même !

Après une pause gourmande, nous commençons par faire un étalonnage du Disto X em raison du remplacement des piles de celui-ci. Bertrand qui a été briffé par Ludo se débrouille comme un chef. A 14h c’est parti pour la topo et l’explo !

Le bassin entrevu en 2012 n’est que le premier d’une longue série entrecoupé de bordures blanches concrétionnées. C’est très beau ces vasques d’eau émeraude avec la partie immergée bien blanche qui contraste avec les parois plutôt sombres.

Mais dès le premier passage, ce mondmilch blanc remué transforme vite le passage en vasque boueuse où il faut avancer à tâtons pour ne pas finir au fond des marmites parfois profondes.

On se rend vite compte que la meilleure méthode consiste à faire 10 visées chacun puis de croiser les postes, comme ça chacun se fait sa petite pointe dans l’eau verte émeraude en allant mettre la cible pour le laser, tandis que celui qui dessine se contente d’une eau plutôt boueuse ...

Nous laissons un départ de bonne taille sur la gauche en pensant qu’il rejoint le secteur Pendragon puis continuons l’exploration en remontant le cours d’eau. Parfois il faut même avancer avec de l’eau jusqu’au cou en se tenant aux parois tant certaines vasques sont profondes. A 18h, le froid et la faim nous oblige à faire quelques pauses. La topo est complexe à réaliser, nous tâchons de noter un maximum de détail ce qui ralenti considérablement la progression. Nous prenons aussi le temps d’admirer les fossiles toujours aussi nombreux dans ce réseaux, il y a même une sorte de palourde qui émerge du rocher, elle apparait complètement dégagée et n’est retenue que par un petit bout de rocher. En l’observant, on y reconnaît même le système de charnière parfaitement conservé.

Les bassins deviennent ensuite moins profonds et le sol n’est plus recouvert de mondmilch mais de calcite, la progression est désormais agréable. Un bruit d’écoulement se fait entendre, une arrivée d’eau provenant du plafond a formé de belles draperies et une sorte de pommeau de douche très efficace. Tandis qu’au sol, la calcite a créé un dôme avec de petites vaguelettes du plus bel effet. Là encore, un départ est laissé de côté au profit de la galerie principale.

La galerie reprend ensuite son aspect habituel avec ses multiples marmites et petits bassins. La zone devient peu à peu labyrinthique, avec de multiples départs que nous marquons d’un point rouge. Depuis le début, la galerie tourne sans cesse mais l’orientation générale se précise. Nous partons maintenant plein ouest. Vient ensuite une zone carrément labyrinthique avec des départs dans tous les sens rendant le travail de topographie carrément dingue, on fait au mieux et nous cherchons un arrêt digne de ce nom car la fatigue se fait sentir, il est 22h, soit 8 heures passées à relever la topographie des lieux.

Le long retour se fait sans encombre et à 2h20 du matin nous ressortons des Follatons pour aller boire une bière à Vallorbe, à la santé des 20km désormais dépassés !

Denis