Nous avons mis en place 2 tuyaux lors de la dernière sortie, mais ce jour-là le débit de la rivière qui sortait du siphon était encore supérieur au débit des canalisations. Donc afin de garantir un désamorçage sur une plus longue période de l'année, nous avons décidé de placer un troisième tuyau, et pas des moindres puisque celui-ci a un diamètre intérieur de 10 centimètres !!!

Aujourd'hui, Bertrand, Claudal et Pierre sont présents, soit les même que la dernière fois. Le transport du nouveau tube ne pose pas plus de problèmes que les anciens, bref c'est la cata… et bien sûr la sueur coule à souhait ! Arrivés au bas de la Rampe Jeanne d'Arc, nous constatons que la rivière Blizzard coule fortement. Un petit lac de un mètre de diamètre s'est même formé au niveau de la perte du Pont de Glaise, indiquant que la limite d'absorption est presque atteinte. Il est maintenant 11h00, ce matin les prévisions météo annonçaient des températures jusqu'à 8 degrés, ce qui fait que dans quelques heures le débit va probablement augmenter. Tout cela n'est pas bon pour notre moral ! Cependant, étant donné que nous sommes à dix minutes à peine du siphon, nous décidons de faire un rapide aller-retour histoire de déposer notre volumineux bagage…

Dans la galerie Amphibie, les nombreux affluents sont également conséquents, ce qui fait que nous progressons tantôt à quatre pattes tantôt à plat ventre dans une rivière d'une cinquantaine de litres à la seconde ! Ce n'est pas vraiment gênant pour la progression, un peu plus pour garder les idées au calme… Arrivés au point bas du réseau nous constatons que le boyau perte siphonne au départ, il ne subsiste à peine dix centimètres pour franchir la voûte mouillante conduisant au siphon des Chercheurs d'Or. Tout cela commence à bien faire, faudrait pas moisir ici…

Nous voilà au siphon. Sans perdre de temps, nous immergeons le tuyau dans le bassin d'entrée, et pouvons ainsi amorcer le nouveau canal. Nous n'avons pas la patience ni l'envie de plonger pour amarrer l'extrémité au point bas du siphon, le tube est simplement engagé sous la voûte immergée. Nous fixons encore les 3 tuyaux ensemble pour la partie hors de l'eau, espérons que ce bricolage va tenir le coup. Nous nous rendons compte que malgré le courant très conséquent qui sort du siphon, nos tuyaux avalent la totalité du débit mais sans plus. Nous pensions qu'avec le nouveau drain le désamorçage allait commencer, ce n'était sans compter les déluges d'eau qui s'abattent dans le secteur. Mais ne soyons pas trop déçus, l'équilibre actuel des débits nous confirme qu'il sont capables d'absorber beaucoup d'eau, c'est donc une bonne chose de savoir que nous avons de la marge pour le jour où nous passerons du temps au-delà de ce passage.